Chère lectrice, cher lecteur,
À moins d’y être originaire, je doute que vous ayez fait un détour par Pronfondeville, une ville belge au nom curieux.
Pourtant c’est là qu’un médecin belge, le Docteur Pol Henry a mis au point un remède inédit contre l’arthrose.
Le Dr Pol Henry,
fondateur de la gemmothérapie
C’est grâce aux recherches et au travail de ce médecin belge qu’on a commencé à sérieusement considérer le potentiel thérapeutique des bourgeons (gemmothérapie).
D’autres avant lui l’avaient fait (Hildegarde de Bingen fait mention, notamment, du bourgeon de cassis dans ses écrits), mais rien de systématique n’avait été observé avant qu’il ne prenne le sujet en main.
Et pour les personnes qui souffrent d’arthrose, cela pourrait bien faire la différence.
Mais quel est donc le secret de ce remède un peu particulier… ?
Les bourgeons auraient un « message » à livrer ?
Car la gemmothérapie, pour le Dr. Pol Henry, n’est pas une thérapeutique comme les autres : c’est « d’abord une médecine énergétique avant d’être une phytothérapie de principes actifs » 1 !
Energie, le mot est lâché…
Et il ouvre des perspectives fascinantes.
Ainsi, si les bourgeons regorgent de principes actifs : acide nucléique, vitamine, oligoélément, flavonoïde, tanin, glucoside, substance aromatique, enzyme, acides aminés et hormones de croissances, c’est un « ingrédient » plus particulier qui fascinait le Dr. Pol Henry : LA SEVE.
Présente dans toutes les parties d’un arbre, dont les bourgeons, c’est elle qui va apporter des nutriments, mais aussi l’information énergétique au macérat.
Ainsi, la sève contient les informations électromagnétiques 2 :
- du sol sur lequel a poussé le végétal,
- des nutriments transportés,
- du bourgeon dans lequel elle circule.
2. Visualisation de « l’énergie biologique potentielle » (Photo Ph Andrianne)
Si ce n’est pas « chimiquement » ou « biologiquement » mesurable, la présence énergétique de ces éléments jouerait un rôle clé dans la gemmothérapie.
La « jeunesse » et ses fantastiques trésors
Dans les années 1960, le Dr P. Henry, plutôt que d’utiliser les parties « adultes » des arbres pour soigner, fait appel aux parties jeunes, les « tissus embryonnaires » : surtout les bourgeons, mais aussi les radicelles, jeunes pousses ou jeunes écorces.
Selon le chercheur, les bourgeons portent en eux TOUS LES PRINCIPES ACTIFS de l’arbre en devenir.
C’est-à-dire : les principes actifs de la feuille, de la fleur, de l’écorce ou même des racines, qui seraient tous rassemblés dans ces « jeunes pousses ».
Vous avez là, dans un petit bourgeon, un « totum » de principes actifs !
En phytothérapie, on explique que le « totum » de la plante (la plante dans son intégralité) est beaucoup plus EFFICACE que l’ensemble de ses constituants pris séparément.
C’est d’ailleurs la raison qui explique pourquoi les firmes pharmaceutiques passent totalement à côté du pouvoir des plantes, en isolant UN seul constituant, que l’on tient pour responsable des bienfaits de la plante et en le reproduisant artificiellement…
Dans cette vision productiviste, il ne reste plus rien de la plante dans son vrai plein pouvoir médicinal.
C’est-à-dire celui qui associe TOUS les principes actifs ET l’information contenue dans la plante.
Faire un macérat de bourgeon
On appelle « macérats » les préparations de bourgeons car, après la cueillette au printemps, il faut les faire macérer une vingtaine de jours.
La macération se fait généralement dans une préparation eau-alcool-glycérine et cette forme de transformation douce évite d’avoir recours à des procédés (températures élevées, congélation, broyage) qui agresseraient ou dénatureraient la plante.
En pharmacie, vous verrez des macérats glycérinés dilués au 1DH, cela veut dire que pour une goutte d’extrait, on a 9 gouttes de solvant.
Des élixirs dépuratifs pour terrains acides (soyez attentif si vous avez de l’arthrose)
Ces macérats ont la particularité d’avoir un effet drainant car ils soutiennent efficacement vos organes émonctoires (reins, foie, poumons) qui nettoient l’organisme des toxines.
Et ce travail de nettoyage du terrain est particulièrement indiqué quand vous souffrez… d’arthrose !
Cette pathologie est classiquement traitée à coup d’anti-inflammatoires, mais la douleur n’est qu’une conséquence d’un problème plus général d’intoxication de l’organisme.
Ainsi, n’utiliser que des anti-douleurs sans nettoyer son terrain, c’est se condamner à vivre toute sa vie avec de l’arthrose.
5 bourgeons contre l’arthrose
Quand la chaine d’élimination de déchets est entravée et que l’arthrose s’installe, c’est souvent au niveau des reins qu’il faut agir.
Pour soutenir vos reins, on fera appel d’abord au bouleau verruqueux (Betula verrucosa). Et c’est d’ailleurs par les bourgeons de bouleau que le Dr Pol Henry est lui-même « tombé » dans la gemmothérapie !
Le principe, avec le macérat de bouleau, est un peu similaire à celui d’une cure « détox » à la sève de bouleau : on évacue les toxines, notamment l’acide urique !
Le macérat de bouleau soutient le système rénal autant qu’articulaire en tant que :
- diurétique ;
- draineur des reins ;
- anti-inflammatoire ;
- antirhumatismal
On peut y associer 2 autres macérats :
1) Le cassis (Ribes nigrum) : l’incontournable en cas d’arthrose !
Ribes nigrum
Il agira sur tous les organes émonctoires, par son action drainante, mais pas seulement :
Son action s’étend aussi à tous les paramètres de l’inflammation, diminuant rougeur, chaleur, gonflement, douleur.
De plus, il pourra tout à fait remplacer à termes vos anti-inflammatoires.
En effet, par son action sur la glande surrénale, il stimule la production naturelle de cortisone, soulageant alors l’inflammation et la douleur.
Il aura également un effet au niveau des tendons et des ligaments en leur redonnant de la souplesse, et au niveau des cartilages en les protégeant.
2. le pin (Pinus sylvestris) : pour son action reminéralisante et d’entretien de la trame osseuse ainsi que son action sur lesglandes surrénales.
Pinus sylvestris
Attention, si vous décidez de commencer une cure pour soulager votre terrain acide et pour soigner votre arthrose, pensez bien à alterner 3 semaines de traitements et une semaine de pause.
Deux autres macérats peuvent compléter ou remplacer certains de ces bourgeons, selon vos besoins et vos symptômes :
- La ronce (Rubus fruticosus), très indiquée pour l’arthrose (liée à l’âge et aussi l’arthrose du genou) : on appréciera son action reminéralisante, puisqu’elle stimule les cellules capables de fabriquer le tissu osseux (les ostéoblastes).
Rubus fruticosus
- La vigne (Vitis vinifera) un anti-inflammatoire chronique général qui soulage arthrose, rhumatisme, polyarthrite rhumatoïde.
Vitis vinifera
Si le père de la gemmothérapie s’est éteint il y a de cela 32 ans, son travail et ses remèdes restent bien vivaces !!
En cas d’arthrose, n’hésitez pas à commencer votre cure de gemmothérapie dès que vous pouvez, et à me tenir informée des résultats que vous obtenez.
Et si vous n’êtes pas convaincu par la gemmothérapie, pas d’inquiétude !
Je vous dévoilerai dans les jours qui viennent de nombreux autres remèdes naturels ciblant spécifiquement les douleurs arthrosiques…
A très bientôt,
Estelle Vanier
Sources :
[1] Ph. Andrianne, Gemmothérapie : passé présent et avenir, Phytothérapie, 2008.
[2] LAURINE PINEAU, Le grand livre de la gemmothérapie, Leduc.s Editions, 2019.